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L'inconscient humain
selon Sigmund Freud


Sommaire de la page :

- "L'inconscient freudien"
- Quand les chemins de l'inconscient divergent !
- "Le psychisme vu comme un appartement
- Le moi n'est pas maître dans sa maison
-  L'inconscient en question ?"
- Bibliographie et Correspondance(s)

Présentation,

"L'inconscient freudien" selon S. Freud

Si, son nom sème encore le doute, parfois la zizanie, il importe surtout de reconnaître une grande découverte à Sigmund Freud, son travail sur l'inconscient et ses mécanismes. Attention le terme de "freudien" est dans l'approche de l'inconscient fait par le professeur viennois, et non un inconscient tutélaire... et encore moins à confondre avec l'inconscient de notre illustre personnage...

Quelques extraits de ses écrits : De 1895 à sa mort en 1939 à Londres, il n'a eu de cesse d'alimenter une oeuvre féconde et une correspondance abondante (Stephan Zweig, Marie Bonaparte, Albert Einstein, ...). Le père de la psychanalyse fut un observateur d'un savoir jusqu'à lui peu appréhendé. Il n'a pas inventé le terme d'inconscient, il a voulu en décrire son rôle et son importance dans notre vie

(... ) Le rêve est en somme comme une régression au plus ancien passé du rêveur, comme une reviviscence de son enfance, des motions pulsionnelles qui ont dominé celle-ci, des modes d'expression ont elle a disposé. (... ) Nous présentons toute la justesse des paroles de Nietzsche, disant que "dans le rêve se perpétue une époque primitive de l'humanité, que nous ne pourrions guère plus atteindre par une voie plus directe"; nous ne pouvons espérer parvenir, par l'analyse des rêves, à découvrir ce que psychiquement est inné. Il semble que rêve et névrose nous aient conservé en la préhistoire de l'esprit bien plus que nous ne pouvions supposer, si bien que la psychanalyse est en droit de réclamer un rang élevé parmi les sciences qui s'efforcent de reconstituer les phases les plus anciennes et les plus obscures de l'humanité. (... )

Source :  S. Freud in interprétation des rêves

 


Freud – Jung et Adler : La rupture et
quand les chemins de l'inconscient divergent !




Par Sigmund Freud


Extraits de Contribution à l’histoire de la psychanalyse par Sigmund Freud – Traducteur S; Jankélévitch - Texte rédigé en 1914.

(…) Des deux mouvements qui nous intéressent ici, celui inauguré par Adler est certainement le plus significatif ; radicalement faux, il se distingue cepen- dant par sa structure logique et par sa cohésion. Il repose toujours sur une théorie des instincts. La modification introduite par Jung a, au contraire, rompu les liens qui existent entre les phénomènes et la vie instinctive ; elle est d'ailleurs, et c'est ce qu'ont déjà relevé ses critiques (Abraham, Ferenczi, Jones), tellement confuse, obscure, embrouillée qu'il n'est pas facile de savoir quelle attitude on doit adopter à son égard. Par quelque côté que vous l'abordiez, vous devez vous attendre à ce qu'on déclare que vous l'avez mal comprise, et on ne sait jamais ce qu'il faut faire, comment on doit s'y prendre, pour la comprendre d'une façon correcte et adéquate. Elle se présente elle même sous des aspects multiples et variés, tantôt comme une «très légère divergence qui ne mérite pas tout le bruit qu'on a fait autour d'elle » (Jung), tantôt comme un évangile nouveau, inaugurant une ère nouvelle dans la psychanalyse, voire une conception du monde nouvelle pour le reste de l'humanité.

En présence des contradictions qu'on constate entre différentes manifestations, publiques et privées, de Jung, on est en droit de se demander quelle est la part dans tout cela de la confusion qui règne dans son propre esprit et dans celui de ceux qui le suivent et quelle est la part du manque de loyauté scientifique. On est cependant obligé de convenir que les partisans de la nouvelle doctrine se trouvent dans une situation difficile. Ils combattent aujourd'hui ce qu'ils avaient défendu autrefois, et ils le combattent, non parce que des observations nouvelles leur ont révélé des faits nouveaux, mais par suite de nouvelles interprétations qui leur font apparaître les choses sous un aspect différent de celui sous lequel elles leur étaient apparues antérieurement. C'est pourquoi ils ne tiennent pas à rompre avec la psychanalyse dont ils ont toujours été les représentants, et au su de tout le monde, mais ils préfèrent annoncer qu'ils ont modifié la psychanalyse. Au cours du congrès de Munich, je me suis vu obligé de dissiper ce malentendu, en déclarant que je ne considère nullement les innovations introduites par les Suisses comme une suite logique de la psychanalyse dont je suis l'auteur. Des critiques étrangers à la psychanalyse (Furtmüller, par exemple) avaient déjà reconnu cette situation, et Abraham avait eu raison de dire que Jung était en train de se retirer complètement de la psychanalyse. Je suis naturellement tout disposé à reconnaître à chacun le droit de dire et d'écrire ce que bon lui semble, mais non le droit de faire passer ses idées pour ce qu'elles ne sont pas.

De même que les recherches d'Adler ont apporté à la psychanalyse quelque chose de nouveau, les éléments d'une psychologie individuelle, en prétendant se faire payer cette nouveauté par le droit de rejeter toutes les théories fondamentales de la psychanalyse, Jung et ses partisans ont également pris pour point de départ de leur lutte contre la psychanalyse une nouvelle acquisition dont ils prétendaient l'avoir dotée. Ils ont suivi point par point (et c'est ce que Pfister avait déjà fait avant eux) l'évolution à la faveur de laquelle les matériaux des représentations sexuelles, en rapport avec le complexe familial et avec les tendances incestueuses, sont utilisés pour servir d'expression aux intérêts moraux et religieux les plus élevés de l'homme : sublimation des tendances érotiques et leur transformation en tendances auxquelles le qualificatif d'érotiques ne s'applique plus. Rien ne s'accordait mieux avec les prémisses de la psychanalyse et cela aurait bien pu se concilier avec la conception d'après laquelle on constaterait dans la névrose la dissolution régressive de cette sublimation, ainsi que de beaucoup d'autres. Mais le monde se serait récrié et se serait montré indigné par cette sexualisation de la morale et de la religion! Je ne puis m'empêcher de m'abandonner pour une fois à la conception « finaliste », en admettant que les auteurs de la découverte dont je viens de parler n'étaient pas de taille à tenir tête à une pareille explosion d'indignation. Il est même possible que l'indignation ait commencé à s'emparer sourdement d'eux-mêmes. Les antécédents théologiques de tant de Suisses n'ont pas joué, dans leur attitude à l'égard de la psychanalyse, un rôle moins grand que les antécédents socialistes d'Adler dans le développement de sa psychologie individuelle. On pense, malgré soi, au fameux récit dans lequel Marc Twain parle des destinées de sa montre et l'expression d'étonnement par lequel se termine ce récit : « And he used to wonder what became of all the unsuccessful thinkers, and gunsmiths, and shoemakers, and blacksmiths ; but nobody could ever tell him. » («Et il se demandait ce qui était devenu de tous les penseurs infructueux, et des armuriers, et des cordonniers et des forgerons ; mais personne ne pouvait lui raconter. »).

Je vais me servir d'une comparaison. Supposons que nous ayons affaire à un parvenu qui se vante de descendre d'une famille de vieille noblesse, mais étrangère à la société au sein de laquelle il vit lui-même. Et voilà qu'on vient lui prouver que ses parents habitent à proximité et sont des gens de condition très modeste. Il ne lui reste plus alors qu'une ressource, à laquelle il ne se fait pas faute de recourir. Il ne peut plus renier ses parents, mais il prétend qu'ils sont eux-mêmes des nobles déchus et obtient d'un fonctionnaire complaisant des documents attestant leur noblesse. Les Suisses, à mon avis, n'ont pas agi autrement. La morale et la religion ne doivent pas être sexualisées, l'une et l'autre étant originairement quelque chose de « supérieur ». Fort bien. Mais impossible, d'autre part, de nier le fait que les représentations se rattachant à la morale et à la religion découlent du complexe familial et du complexe incestueux. Comment concilier l'exigence ci-dessus avec le fait en question? D'une façon très simple : en prétendant que les complexes dont il s'agit ne signifie pas dès le début ce qu'on pourrait croire en les interprétant à la lettre, mais présentent un sens anagogique (terminologie de Silberer - Se dit d'un concept qui permet de se représenter de façon plus abstraite, plus figurée, un objet de pensée.) qui rend possible leur adaptation aux idées abstraites de la morale et de la mystique religieuse.

Je m'attends à ce qu'on m'objecte que j'ai mal compris le sens et l'intention de la théorie néo-zurichoise, mais je dois prendre mes précautions à l'avance, afin qu'on ne s'avise pas de m'attribuer les conclusions (en contradiction avec ma manière propre de voir) qui se dégagent des publications de cette école. Je ne puis me représenter autrement l'ensemble des innovations de Jung, ni m'en faire une idée cohérente. C'est le désir d'éliminer ce qu'il y a de choquant dans les complexes familiaux, afin de ne pas retrouver ces éléments choquants dans la religion et la morale, qui a dicté à Jung toutes les modifications qu'il a fait subir à la psychanalyse. La libido sexuelle a été remplacée par une notion abstraite dont tout ce qu'on peut dire, c'est qu'elle reste aussi mystérieuse et incompréhensible pour les sages que pour les simples d'esprit. Le complexe d'Oedipe a reçu une signification « symbolique », la mère symbolisant l'irréalisable auquel, dans l'intérêt de la civilisation, on doit renoncer, tandis que le père qui, dans le mythe d'Oedipe, tombe victime d'un meurtre, représenterait le père « intérieur » dont on doit s'émanciper pour gagner l'indépendance et liberté. D'autres matériaux des représentations sexuelles subiront sans doute avec le temps des réinterprétations analogues. A la place du conflit entre les tendances érotiques opposées au moi et la tendance à l'affirmation du moi, nous voyons apparaître le conflit entre la « tâche vitale » et l' « inertie psychique » ; la conscience de culpabilité qu'on constate chez les névrosés ne serait que le reproche inconscient que le sujet s'adresserait à lui-même de ne pas s'acquitter de sa tâche vitale. Ainsi se trouva édifié un nouveau système éthico-religieux qui, tout comme le système adlérien, fut obligé, pour se donner cohésion et consistance, d'interpréter dans un sens nouveau, de déformer ou d'écarter les données concrètes de l'analyse. En réalité, on n'a perçu, de la symphonie du devenir universel, que la partie chantée par la civilisation, mais on est resté sourd à la mélodie des instincts, malgré son intensité primitive.


Pour que ce système se maintienne, il fallut se détourner complètement de l'observation et de la technique de la psychanalyse. A l'occasion, on se permettait, au nom de la grande cause, de faire fi de la logique scientifique : c'est ainsi, par exemple, que ne trouvant pas le complexe d'Oedipe suffisamment « spécifique » pour l'étiologie des névroses, Jung attribue cette spécificité à l'inertie, c'est-à-dire à la propriété la plus générale des corps tant animés qu'inanimés. Il faut remarquer, à ce propos, que le « complexe d'Oedipe » ne représenterait, d'après cette école, qu'un critère permettant à l'individu de se faire une idée de ses forces, mais ne serait pas lui-même une force, an même titre que l' «inertie psychique ». L'exploration individuelle a révélé et révélera toujours que les complexes sexuels, au sens originel du mot, sont toujours vivants et agissants en lui. Qu'à cela ne tienne : on renoncera à l'exploration individuelle et on cherchera à formuler des conclusions d'après les données fournies par l'exploration ethnologique. En remontant à la première enfance de l'homme on risquait tout particulièrement de se trouver en présence de la signification véritable, non voilée, des complexes qu'on cherchait à réinterpréter ; aussi la nouvelle école adopta-t-elle pour règle thérapeutique de s'attarder le moins possible à ce passé, de se hâter de revenir au conflit actuel dans lequel, Dieu merci, tout ce qui est accidentel et personnel disparaît, pour faire place à l'élément générique, essentiel : le non accomplissement de la tâche vitale. Nous avons cependant entendu dire que le conflit actuel du névrosé ne devenait intelligible et soluble que lorsqu'on le rattachait à l'histoire antécédente du malade, en suivant en sens inverse le chemin que la libido avait suivi pour aboutir à la maladie.

Dominée par ces tendances, la thérapeutique néo-zurichoise a pris une orientation que je puis décrire d'après les données d'un malade qui en avait éprouvé les effets sur lui-même. « Cette fois, nul compte n'est tenu du passé et du transfert. Toutes les fois où je croyais saisir cette dernière, on me déclarait qu'il s'agissait d'un pur symbole de la libido. Les conseils moraux étaient très beaux, et je m'y conformais strictement, sans toutefois faire un seul pas en avant. Cela m'était encore plus désagréable qu'à lui, mais qu'y pouvais-je?... Au lieu de m'apporter une libération analytique, chaque heure m'imposait de nouvelles exigences extraordinaires, auxquelles je devais soi-disant satisfaire, si je voulais vaincre la névrose : concentration intérieure par introversion, méditation religieuse, reprise de la vie commune avec ma femme, dans un abandon amoureux, etc. Cela dépassait presque mes forces, car ce qu'on exigeait de moi, c'était une transformation radicale de mon moi intime. Je sortais de la séance d'analyse comme un pauvre pécheur, plein de contrition, animé des meilleures intentions, mais aussi profondément découragé. Ce qu'il me recommandait, n'importe quel pasteur en aurait fait autant ; mais où prendre la force de suivre ces recommandations ? » Le patient dit avoir entendu raconter qu'il fallait recommencer par l'analyse du passé et du transfert. On lui répondit qu'il avait été suffisamment analysé sous ces deux rapports. Et puisque cette analyse ne s'est pas montrée plus efficace, je suis bien obligé de conclure qu'elle a été plutôt insuffisante. Quoi qu'il en soit, le traitement ultérieur est resté sans aucun effet, et je n'hésite pas à affirmer qu'il n'avait aucun titre à la dénomination de « psychanalytique ». Je m'étonne que les Zurichois aient cru devoir faire un si long détour par Vienne, pour retourner à Berne où Dubois traite avec tant de ménagements les névroses par l'encouragement moral (1).

L'incompatibilité complète entre cette nouvelle orientation et la psychanalyse se manifeste également dans le traitement du refoulement, qui est à peine mentionné dans les travaux de Jung ; dans la méconnaissance du rêve, que Jung, renonçant (à l'exemple d'Adler) à la psychologie du rêve, confond avec les idées latentes du rêve ; dans l'inaptitude complète à comprendre l'inconscient, bref sur tous les points essentiels de la psychanalyse. Lorsqu'on entend Jung affirmer que le complexe incestueux n'a que la valeur d'un symbole, mais aucune existence réelle, que le sauvage, loin de se sentir attiré vers sa vieille mère ou sa grand'mère, préfère une femme jeune et jolie, on est tenté d'admettre, pour expliquer la contradiction apparente qui existe entre la manière de voir de Jung et la psychanalyse, que « symbole » et « aucune existence réelle » signifient ce que dans la psychanalyse on désigne sous le nom d' « existence inconsciente », en tenant compte des manifestations et des effets pathogéniques par lesquels cette « existence inconsciente » s'exprime.

Si l'on songe que le rêve contient encore d'autres éléments que les idées latentes sur lesquelles il travaille, on ne sera nullement étonné de constater que les malades rêvent de choses, telles que « tâche vitale », « être en haut », « être en bas », dont on a rempli leur esprit pendant le traitement. Il est certes possible de diriger les rêves des sujets qu'on analyse, de même qu'il est possible d'influencer les rêves à l'aide d'excitations expérimentales. On peut déterminer à volonté une partie des matériaux dont se compose un rêve; mais ce faisant, on ne change rien à la nature et au mécanisme du rêve. Je ne crois pas que les rêves dits « biographiques » surviennent en dehors de l'analyse. Si, au contraire, on analyse des rêves qui se sont produits avant le traitement, si on examine ce que le rêveur ajoute à ce qui lui a été suggéré pendant celui-ci, si enfin on peut s'abstenir de lui imposer des tâches nouvelles, on ne manque pas de constater que rien n'est plus étranger au rêve que de fournir des essais de solution de la tâche vitale. Le rêve n'est qu'une des formes de la pensée; et cette forme, on ne la comprendra jamais, si l'on s'en tient uniquement au contenu des idées; il faut tenir compte principalement du travail qui s'accomplit dans le rêve.

Il n'est pas difficile de réfuter à l'aide des faits la fausse interprétation de la psychanalyse par Jung et les divergences par lesquelles il s'oppose à elle. Toute analyse, si elle est conduite selon les règles, et plus particulièrement toute analyse effectuée sur un enfant, ne fait que renforcer les convictions sur les quelles repose la psychanalyse et révèle toute l'inconsistance des nouvelles interprétations qui sont à la base du système d'Adler et de celui de Jung. Jung lui-même avait pratiqué et publié, avant sa conversion, une analyse d'enfant. Devons-nous nous attendre à ce qu'il nous en donne une nouvelle interprétation, fondée (pour nous servir de l'expression d'Adler) sur une « nouvelle conception synthétique des faits »?

L'opinion d'après laquelle la représentation sexuelle d'idées « supérieures » dans le rêve et dans la névrose ne serait qu'un moyen d'expression archaïque, est naturellement incompatible avec le fait que, dans les névroses, ces complexes sexuels se présentent comme porteurs des quantités de la libido qui ont été soustraites à la vie réelle. S'il ne s'agissait que d'un jargon sexuel, il n'en résulterait aucun changement dans l'économie de la libido. Jung lui-même en convient encore dans son ouvrage Darstellung der psychoanalytischen Theorie, où il formule la règle thérapeutique d'après laquelle la charge libidinale doit être soustraite à ces complexes. Mais ce résultat, on ne l'obtiendra jamais en se détournant des complexes et en poussant à la sublimation : il faut s'en occuper de la façon la plus sérieuse et les rendre pleinement conscients. La première réalité avec laquelle le malade ait à compter est précisément constituée par sa maladie. Le médecin qui s'efforcerait de le détourner de cette tâche révélerait son inaptitude à aider le malade à vaincre ses résistances ou prouverait qu'il recule devant les résultats possibles de ce travail.

Je dirai en terminant que la psychanalyse de Jung ressemble au fameux couteau de Lichtenberg : après avoir changé le manche et, remplacé la lame, il veut nous faire croire qu'il possède le même instrument, parce qu'il porte la même marque que l'ancien.

Je crois, au contraire, avoir montré que la nouvelle doctrine implique un abandon de l'analyse, une séparation d'avec elle. Cette défection est de nature à inspirer certaines appréhensions pour l'avenir de la psychanalyse, étant donné qu'il s'agit de personnes qui ont joué un si grand rôle dans notre mouvement. Cette appréhension, je ne la partage pas.

Les hommes sont forts, tant qu'ils défendent une idée forte ; ils deviennent impuissants, dès qu'ils veulent s'y opposer. La psychanalyse saura bien supporter cette perte et trouver, pour la compenser, de nouveaux partisans. Je terminerai en souhaitant un heureux voyage sur les hauteurs à ceux qui, à la longue, n'ont pu supporter le séjour dans le monde souterrain de la psychanalyse. Puissent les autres terminer heureusement leur travail dans les couches profondes de ce monde.

Fin du texte.

Note de Sigmund Freud


(1) Je sais bien qu'on ne peut pas toujours se fier à ce que racontent les malades ; mais je tiens à assurer d'une façon formelle que mon informateur est une personne digne de toute confiance, capable de comprendre et de juger. Il m'a donné tous ces renseignements sans que je les lui demande, et je me sers de sa communication sans lui en avoir demandé la permission, car je n'admets pas qu'une technique psychanalytique puisse prétendre à la protection du secret professionnel.





Le psychisme humain vu comme un appartement (1916)



Nous assimilons donc le système de l'inconscient à une grande antichambre dans laquelle les tendances psychiques se pressent, tels des êtres vivants. À cette antichambre est attenante une autre pièce, plus étroite, une sorte de salon, dans lequel séjourne la conscience. Mais à l'entrée de l'antichambre, dans le salon veille un gardien qui inspecte chaque tendance psychique, lui impose la censure et l'empêche d'entrer au salon si elle lui déplaît. Que le gardien renvoie une tendance donnée dès le seuil ou qu'il lui fasse repasser le seuil après qu'elle a pénétré dans le salon, la différence n'est pas bien grande et le résultat est à peu près le même. Tout dépend du degré de sa vigilance et de sa perspicacité.

Cette image a pour nous cet avantage qu'elle nous permet de développer notre nomenclature. Les tendances qui se trouvent dans l'antichambre réservée à l'inconscient échappent au regard du conscient qui séjourne dans la pièce voisine. Elles sont donc tout d'abord inconscientes. Lorsque, après avoir pénétré jusqu'au seuil, elles sont renvoyées par le gardien, c'est qu'elles sont incapables de devenir conscientes : nous disons alors qu'elles sont refoulées.

Mais les tendances auxquelles le gardien a permis de franchir le seuil ne sont pas devenues pour cela nécessairement conscientes ; elles peuvent le devenir si elles réussissent à attirer sur elles le regard de la conscience. Nous appellerons donc cette deuxième pièce: système de la préconscience. Le fait pour un processus de devenir conscient garde ainsi son sens purement descriptif. L'essence du refoulement consiste en ce qu'une tendance donnée est empêchée par le gardien de pénétrer de l'inconscient dans le préconscient. Et c'est le gardien qui nous apparaît sous la forme d'une résistance, lorsque nous essayons, par le traitement analytique, de mettre fin au refoulement.

Source :  Introduction à la psychanalyse, traduction S. Jankélévitch

 
 

Le moi n'est pas maître dans sa propre maison (1917)

L'homme, quelque rabaissé qu'il soit au-dehors, se sent souverain dans sa propre âme. Il s'est forgé quelque part, au cur de son moi, un organe de contrôle qui surveille si ses propres émotions et ses propres actions sont conformes à ses exigences. Ne le sont-elles pas, les voilà impitoyablement inhibées et reprises. La perception intérieure, la conscience, rend compte au moi de tous les processus importants qui ont lieu dans l'appareil psychique, et la volonté, guidée par ces renseignements, exécute ce qui est ordonné par le moi, corrigeant ce qui voudrait se réaliser de manière indépendante(...).

Dans certaines maladies, et, de fait, justement dans les névroses que nous étudions, il en est autrement. Le moi se sent mal à l'aise, il touche aux limites de sa puissance en sa propre maison, l'âme. Des pensées surgissent subitement dont on ne sait d'où elles viennent ; on n'est pas non plus capable de les chasser. Ces hôtes étrangers semblent même être plus forts que ceux qui sont soumis au moi; ils résistent à toutes les forces de la volonté qui ont déjà fait leurs preuves, restent insensibles à une réfutation logique, ils ne sont pas touchés par l'affirmation contraire de la réalité.

La psychanalyse entreprend d'élucider ces cas morbides inquiétants, elle organise de longues et minutieuses recherches, elle se forge des notions de secours et des constructions scientifiques, et, finalement, peut dire au moi : «Il n'y a rien d'étranger qui se soit introduit en toi, c'est une part de ta propre vie psychique qui s'est soustraite à ta connaissance et à la maîtrise de ton vouloir. C'est d'ailleurs pourquoi tu es si faible dans ta défense; tu luttes avec une partie de ta force contre l'autre partie, tu ne peux pas rassembler toute ta force ainsi que tu le ferais contre un ennemi extérieur.(...)

La faute, je dois le dire, en revient à toi. Tu as trop présumé de ta force lorsque tu as cru pouvoir disposer à ton gré de tes instincts sexuels et n'être pas obligé de tenir compte le moins du monde de leurs aspirations. Ils se sont alors révoltés et ont suivi leurs propres voies obscures afin de se soustraire à la répression, ils ont conquis leur droit d'une manière qui ne pouvait plus te convenir.(...)

Le psychique ne coïncide pas en toi avec le conscient: qu'une chose se passe dans ton âme ou que tu en sois de plus averti, voilà qui n'est pas la même chose (...). Qui pourrait, même lorsque tu n'es pas malade, estimer tout ce qui se meut dans ton âme dont tu ne sais rien ou sur quoi tu es faussement renseigné ? Tu te comportes comme un monarque absolu qui se contente des informations que lui donnent les hauts dignitaires de la cour et qui ne descend pas vers le peuple pour entendre sa voix. Rentre en toi-même profondément et apprends d'abord à te connaître, alors tu comprendras pourquoi tu vas tomber malade, et peut-être éviteras-tu de le devenir. »

C'est de cette manière que la psychanalyse voudrait instruire le moi. Mais les deux clartés qu'elle nous apporte: savoir, que la vie instinctive de la sexualité ne saurait être complètement domptée en nous et que les processus psychiques sont en eux-mêmes inconscients, et ne deviennent accessibles et subordonnés au moi que par une perception incomplète et incertaine, équivalent à affirmer que le moi n'est maître dans sa propre maison.
 

Source : Une difficulté de la psychanalyse, Essais de psychanalyse appliquée,
Traduction Marie Bonaparte et Mme E. Marty

 
 

L'inconscient en question



(...) On a beaucoup discuté depuis un siècle sur la pertinence du terme d'inconscient. Ceux qui mettent en cause sa valeur, disent qu'il s'agit d'une contradiction dans les termes. Si on définit la pensée par les procédures - clarté et distinction de mes idées - qui permettent au sujet répond de ce qu'il pense, l'idée d'une pensée inconsciente est absurde.

Certains lecteurs de Freud philosophes font remarquer qu'on peut concevoir que «inconscient» soit un adjectif ou un adverbe - faire ou dire quelque chose sans s'en apercevoir -, mais pas qu'il soit un substantif, sauf à imaginer un lieu réel d'où émaneraient les lapsus, les rêves, les actes manqués etc...

On a soutenu aussi que si, au lieu de transformer en chose ce supposé lieu, on le concevait comme lié au langage, qui distingue des registres différents comme l'énoncé, l'énonciation, l'adresse, la référence, on pouvait comprendre de façon non magique ce terme d'inconscient: parler, en effet, est par définition ce qui échappe en partie à notre contrôle, par la polysémie des termes que nous employons et aussi par la complexité de la syntaxe qui permet de nouer des rapports plus subtils que toutes nos visées conscientes.
 
Mais même les psychanalystes qui s'en tiennent strictement à considérer l'inconscient comme lié au langage, et non à des choses reconnaissent parfois qu'il s'agit d'un terme obscur. Par exemple, Lacan a proposé naguère, en faisant un néologisme et en jouant sur le rapport sonore des langues allemande et française, de remplacer inconscient par «une-bévue». Il y a là un rappel de l'Unbewusst allemand et aussi une allusion aux détails de nos actes et de nos pensées qui font tache comme une bévue dans le cours ordinaire des jours, des discours et des actes, signalant que ce cours ordinaire est un résultat de processus complexes.

Sur ce point encore, après un siècle d'exercice de la psychanalyse et de débats épistémologiques passionnés, on doit pouvoir clarifier ce dont il s'agit: le fait de la répétition transférentielle, telle qu'on l'a exposé, ne peut être mis en évidence si on ne pose pas qu'un sujet humain est coupé de certains aspects de lui-même, qui sont très importants pour lui, car ils déterminent bien des choix de sa vie. L'hypothèse de la psychanalyse est même que certains de ces aspects de lui-même sont d'autant moins en sa maîtrise et d'autant moins connus par lui qu'ils sont plus importants. Nous avons en nous-mêmes des zones d'étrangeté, qui nous constituent, et qui se manifestent dans le rapport entre ce que nous désirons et ce que nous faisons.
 

Extraits d'une contribution de Mme Ménard (Psychanalyste) 
aux Etats Généraux de la Psychanalyse,

L'ALTERITÉ EN PSYCHANALYSE ET LA DIFFÉRENCE DES SEXES

 
 

     Bibliographie de Freud (1892-1901)

                             & Correspondances

Ci-dessous vous trouverez une liste de textes choisis, notamment ses premiers écrits de 1892 à 1901. L'ensemble des publications, correspondances et textes disparus ou non édités pour des raison d'ayant droit représentent une somme assez considérable de manuscrits.

  Bibliographie (1892-1901)

- (1892) De l’hypnose et de la suggestion : compte rendu, trad. fr. M. Borch-Jacobsen, P. Koeppel, F. Scherrer, L’Ecrit du temps, n° 3, 1983, GW, Nachtragsband, 1987.
- Un cas de guérison hypnotique avec des remarques sur l’apparition de symptômes hystériques par la “contre-volonté”, Résultats, idées, problèmes, I, trad. fr. J. Altounian, O. Bourguignon, G. Goran, A. Rauzy, Paris, PUF, 1984, GW, Nachtragsband, 1987.
- (1892) Préface à la traduction des “Leçons du Mardi” de Charcot, trad. fr. M. Borch-Jacobsen, P. Koeppel, F. Scherrer, L’Ecrit du temps, n° 7, 1984, GW, Nachtragsband, 1987.
Freud S. et Breuer J. (1893a [1892]) Du mécanisme psychique de phénomènes hystériques : communication préliminaire, trad. fr. F. Kahn, F. Robert, Paris, PUF  OCF., II, 2009, GW, I.
- (1893) Quelques considérations pour une étude comparative des paralysies motrices organiques et hystériques, Résultats, idées, problèmes, I, Paris, PUF, 1984, GW, Nachtragsband, 1987.
- (1893) Les diplégies cérébrales infantiles, Revue neurologique, n° 1, 1893
(1893) Charcot, Résultats, idées, problèmes, I, trad. fr. J. Altounian, O. Bourguignon, G. Goran, A. Rauzy, Paris, PUF, 1984, GW, I.
-(1893) Du mécanisme psychique de phénomènes hystériques, trad. fr. F. Kahn, F. Robert, Paris, Paris, PUF  OCF., II, 2009, GW, Nachtragsband, 1987.
-(1894), Les psychonévroses de défense : essai d’une théorie psychologique de l’hystérie acquise de nombreuses phobies et obsessions et de certaines psychoses hallucinatoires, Névrose, psychose et perversion, trad. fr. J. Laplanche, Paris, PUF, 1973 ; OCF.P, III, 1989 ; GW, I.
- (1895), Esquisse pour une psychologie scientifique, La naissance de la psychanalyse, lettres à W. Fliess, notes et plans 1887-1902, Paris, PUF, 1956.
- Freud S. (1895), Du bien fondé à séparer de la neurasthénie un complexe de symptômes déterminé, en tant que « névrose d’angoisse », Névrose, psychose et perversion, trad. fr. J. Laplanche, Paris, PUF, 1973 ; OCF.P, III, 1989 ; GW, I.
- (1895) Obsessions et phobies, Névrose, psychose et perversion, Paris, PUF, 1973 ; OCF., III, 1989 ; GW, I.
- (1895 d), Études sur l’hystérie, trad. fr. A. Berman, pref. M. Bonaparte, Paris, PUF, 1967 ; OCF., II, 2009, GW, I.
- (1895) Sur la critique de la “névrose d’angoisse”, trad. fr. J. Altounian, A. Bourguignon, OCF., III, 1989 ; GW, I.
- (1895) Deux comptes rendus contemporains sur la conférence “De l’hystérie”, trad. fr. F. Kahn, F. Robert, Paris, PUF  OCF., II, 2009, GW, Nachtragsband, 1987.
-(1895) Mécanisme des représentations de contrainte et des phobies, trad. fr. P. Cotet, OCF.P, III, 1989 ; GW, Nachtragsband, 1987.
- (1895i) Compte rendu du livre de A. Hegar : “La pulsion sexuée ; une étude médicosociale”, trad. fr. P. Cotet, OCF., III, 1989 ; GW, Nachtragsband.
-(1895j) Compte rendu du livre de P. J. Moebius : “La migraine”, trad. fr. P. Cotet, H. Hildebrand, A. Lindenberg, OCF., III, 1989 ; GW, Nachtragsband.
- (1896) L’hérédité et l’étiologie des névroses, Névrose, psychose et perversion, Paris, PUF, 1973 ; OCF.P, III, 1989 ; GW, I.
- (1896) Nouvelles remarques sur les psychonévroses de défense, trad. fr. J. Laplanche, Névrose, psychose et perversion, Paris, PUF, 1973 ; OCF., III, 1989 ; GW, I.
- (1896) L’étiologie de l’hystérie, trad. fr. J. Bissery et J. Laplanche, Névrose, psychose et perversion, Paris, PUF, 1973 ; OCF., III, 1989 ; GW, I.
- (1897), Résumés des travaux scientifiques du docteur Sigmund Freud, Privatdocent : 1877-1897, trad. fr. J. Doron, R. Doron, Paris, PUF, OCF.P, III, 1989 ; GW, I.
- (1898), La sexualité dans l’étiologie des névroses, Résultats, idées, problèmes, I, trad. fr. J. Altounian, A. Bourguignon, J. Laplanche, A. Rauzy, Paris, PUF, 1984 ; OCF.P, III, 1989 ; GW, I.
- (1898), Sur le mécanisme psychique de l’oubli, Résultats, idées, problèmes, I, trad. fr. J. Altounian, A. Bourguignon, G. Goran, A. Rauzy, Paris, PUF, 1984 ; OCF.P, III, 1989 ; GW, I.
- (1899), Sur les souvenirs écrans, Névrose, psychose et perversion, trad. fr. D. Berger, P. Bruno, D. Guérineau, F. Oppenot, Paris, PUF, 1973 ; OCF.P, III, 1989 ; GW, I.
Freud S. (1900), L’interprétation des rêves, trad. fr. I. Meyerson révisée par D. Berger, Paris, PUF, 1980 ; OCF.P, IV, 2003 ; GW, II.
- (1901 ), Le rêve et son interprétation, trad. fr. H. Legros, Paris, Gallimard, 1985 ; GW, I-II.
- Freud S. (1901), Psychopathologie de la vie quotidienne, trad. fr. S. Jankélévitch, Paris, Payot, 1969, GW, IV.


Correspondance(s)

- [1909-1939]), Correspondance avec le Pasteur Pfister : 1909-1939, trad. fr. L. Jumel, Paris, Gallimard, 1966.
- Freud S.,/ Abraham K. [1907-1926], Correspondance complète : 1907-1926, trad. fr. F. Cambon, Paris, Gallimard, 2006.
- Freud S.,/ Andréas Salomé L. [1912-1936], Correspondance avec Sigmund Freud: 1912-1936, (suivi de) Journal d’une année : 1913-1913, trad. fr. L. Jumel, Paris, Gallimard, 1970.
-  [1872-1874], Lettres de jeunesse, trad. fr. M. Cornélius, Paris, Gallimard, 1989.
- Freud S.,/ E. Weiss [1919-1936]) Lettres sur la pratique psychanalytique, (précédées des) - Souvenirs d’un pionnier de la psychanalyse, trad. fr. J. Etore, Toulouse, Privat, 1975.
- Freud S.,/ Jung C.G [1906-1913], Correspondances, I : 1906-1909, trad. fr. R. Fivaz Silbermann, Paris, Gallimard, 1975.
- Freud S.,/ Jung C.G. [1906-1913]), Correspondances, II : 1910-1914, trad. fr. R. Fivaz Silbermann, Paris, Gallimard, 1975.
- Freud S., /Laforgue, R. [1923-37], Correspondance 1923-1937, Nouvelle revue de psychanalyse, n° 15, 1977.
- [1910-15], Lettres inédites à Paul Häberlin, Bloc notes de la psychanalyse, n° 7, 1987.
- [1891] Anamnèse de “Nina R.”, Paris, PUF OCF., II, 2009, GW, Nachtragsband, 1987.
- [1893], Histoire de malade de “Nina R.”, Paris, PUF  OCF., II, 2009, GW, Nachtragsband, 1987.
- [1894]), Lettre à Robert Binswanger, Paris, PUF  OCF., II, 2009, GW, Nachtragsband, 1987.
- [1887-1904], Lettres à Wilhelm Fliess : 1887-1904, trad. fr. F. Kahn, F. Robert, Paris, PUF, 2006.
- [1903-1926], Lettres de Sigmund Freud à sa patiente Anna von Vest, Revue Internationale d’Histoire de la Psychanalyse, trad. fr. R. Menahem, 1992, n° 5.
- Freud S.,/ Strachey, J.[1927 et 1928], Deux lettres de Sigmund Freud (23-2-1927 et 25-12-1928), Paris, PUF, 1990.
- Freud S.,/ Zweig S. [1908-38], Correspondance, trad. fr. G. Hauer, D. Plassard, Paris, Payot-Rivages, 1999.
- [1938] Lettre de Freud au Dr Arthur Kielholz datée de Vienne le 22.2.1938, Bulletin de la Société suisse de psychanalyse, n° 28, 1989.
- [1931] Lettre au Dr Otto-Hermann Zimmer , trad. fr M. Weber, Revue internationale d’histoire de la psychanalyse, n°3, 1990.
- (1933) Une lettre de Sigmund Freud à Anna Freud le 12 mars 1933, Revue internationale d’histoire de la psychanalyse, n°3, 1990.
- [1938] Lettres à Raymond de Saussure, Bloc notes de la psychanalyse n° 6, 1986.
- [1924-38], Lettres inédites de Sigmund Freud à Henri Flournoy, trad. fr M. Weber, Revue internationale d’histoire de la psychanalyse, n°4, 1991.
- [1921, 1922]) Correspondance inédite Sigmund Freud – Gaston Gallimard, trad. fr M. Weber, Revue internationale d’histoire de la psychanalyse, n°4, 1991.
- Freud. S. /Binswanger L. (1992 a [1909-1938]), Correspondances : 1908-1938, trad. fr. R. Menahem ; M. Strauss, Paris, Calmann Lévy, 1995.
- Freud S.,/ Ferenczi S. [1908-33], Correspondance : t.1, trad. Fr. Groupe du Coq Héron, Paris, Calmann-Lévy, 1992.
- Freud S.,/ Ferenczi S. [1908-33], Correspondance : t.2, trad. Fr. Groupe du Coq Héron, Paris, Calmann-Lévy, 1996.
- Freud S.,/ Ferenczi S. [1908-33], Correspondance : t.3, trad. Fr. Groupe du Coq Héron, Paris, Calmann-Lévy, 2000.
- Freud /S., Jones E. [1908-39], Correspondance : 1908-1939, trad. fr. P. E. Dauzat, M. Weber, J. P. Lefebvre, Paris, PUF, 1998.
- [1911-38], Lettres de famille de Sigmund Freud et des Freud de Manchester : 1911-1938, trad. fr . C. Vincent, Paris, PUF, 1996.
- Freud./S., Eitingon, M. [1906-39], Correspondance : 1906-1939, trad. fr. O. Mannoni, Paris hachette littératures, 2009.

Source : Société Psychanalytique de Paris (2014)

"L'intérêt porté a la psychanalyse est parti en France des hommes de lettre. Pour comprendre ce fait, il faut se rappeler que la psychanalyse, avec l'interprétation des rêves, a franchi les bornes d'une pure spécialité médicale"


 
 
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