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Biographie 

de Sigmund Freud

"L'intérêt porté a la psychanalyse est parti en France des hommes de lettre. Pour comprendre ce fait, il faut se rappeler que la psychanalyse, avec l'interprétation des rêves, a franchi les bornes d'une pure spécialité médicale" (Sigmund Freud In "Ma vie et la psychanalyse").
 



Pour avertissement ce texte n'est pas récent et il n'est pas sûr que je l'écrirais dans les mêmes termes, néanmoins, avant de m'engager dans de nouveaux travaux à son sujet, ce texte est un apport et surtout une réflexion.


Si l'on parle de "Freudisme", il faut l'apparenter à l'histoire de la psychanalyse et au mouvement que construisit Sigmund Freud à travers l'Europe, notamment centrale.
Ils ne furent pas nombreux au début à s'intéresser au travail du professeur "viennois". Seuls quelques pionniers (une dizaine) se réunissaient un jour par semaine (le mercredi) pour échanger sur les travaux de chacun des membres de ce premier groupe de psychanalystes. Il s'élargira avec le temps et la reconnaissance du père de la psychanalyse. Il y aura avec le temps certains désaccords et plusieurs séparations, mais certains proches comme Karl Abraham (Berlin), ou Sandor Ferenczi (Budapest) le resteront jusqu'au bout, tout en apportant leur pierre à l'édifice.

La dispute la plus connue se produirsit avec C. G. Jung en 1913, qu'il rencontrit en 1906 à son domicile. Le doit-on à l'intransigeance de Freud? rien n'est moins sur, le débat théorique sera âpre et certaines attaques mettront en cause son intimité. Quand à sa vie, elle permet de saisir un peu de sa personnalité. Il fut critiqué d'avoir voulu brouillé son propre passé dans ses écrits, de s'être en quelque sorte servi de ses patients pour y dissimuler sa propre névrose. Mais que ne lui a t'on pas reproché, ou que n'a t'on pas inventé pour le discréditer? La vie fantasmagorique autour du "nom du père" de la psychanalyse est abondante, et plus de 65 ans après sa disparition, on continue à alimenter à son propos des idées fausses. Nous sommes loin d'un marginal, ou d'un excentrique, c'est un homme relativement austère et bon père de famille. Le jeune Freud fut plutôt conformiste et représentatif de l'activité intellectuelle de la ville de Vienne à la fin du dix-neuvième siècle, plus largement en Europe centrale sous domination autrichienne. Toutefois il changera, et de l'enthousiasme de ses jeunes temps, vont poindre des années difficiles, une longue traversée du désert et il sera quasiment incompris dans son propre pays. Il aura aussi le souci de ne pas passer pour un pur "germaniste".

Ses rencontres illustrent la place relativement importante qu'il va prendre auprès d'un grand nombre d'intellectuels ou chercheurs jusqu'à nos jours. Cette reconnaissance sera toutefois tardive ou graduelle. A Vienne, plus largement dans le monde alémanique, il rencontrera beaucoup de résistance à son travail. Il n'y a pas vraiment de hasard à voir que les collaborateurs de Freud furent majoritairement juifs, la bonne société viennoise et bourgeoise baignait dans une morale étriquée et ouvertement antisémite. Toutefois entendons-nous sur la judaïté de Freud, il ne fut pas croyant. Il puisera dans les origines du judaïsme, un message à bien des égards universel. La théologie aura une place importante dans son travail, ainsi que les mythes et légendes gréco-latines. On peut parler à son sujet de trois grandes étapes, en rapport avec son travail et ses recherches. La première période va de sa naissance à ses études médicales et ses premières analyses qualifiées de cathartique (en octobre 1891). La deuxième concerne la première théorisation de l'inconscient et de ses mécanismes (conscient, inconscient et subconscient), ce que Freud qualifia de première topique. Après 1914, la seconde topique marque le dernière étape de sa vie intellectuelle dense, et la théorie du moi, du surmoi et du ça.




I - Le jeune Sigismund Freud

prénom qu'il abandonnera pour devenir Sigmund

 



Sa jeunesse se déroule en Autriche, à Vienne, il fera des études universitaires brillantes, mais probablement pas au niveau de ses propres attentes. Il aurait été à un moment attiré par un engagement politique, et il fut conduit tout au long de sa vie par une ambition forte, mais conserva toujours une certaine distance avec le pouvoir. Le climat social et politique ne lui pas été vraiment favorable en tant que juif. Il trouvera dans la médecine et plus particulièrement la neurologie de quoi comprendre pourquoi il deviendra  le fondateur d'une nouvelle méthode faisant lien entre le système nerveux et son apport sur l'inconscient. Il voulut une reconnaissance allant bien au delà de la commune raison. Freud construira l'une des plus grandes oeuvres théoriques de tous les temps. Il manifestera très tôt son désir de pouvoir mener ses propres recherches et trouver ainsi son indépendance financière. La route sera longue et révélatrice des états d'âme de notre homme. Il supporte mal la séparation, la mort l'afflige, et il cherchera en lui le moteur de comment parvenir à ses fins et soifs de savoir. Et cela le conduira à de crises ou phases dépressives, mais il surmontera toutes les épreuves et elles furent nombreuses.

"Je ne ressentais pas, en ces jeunes années, une prédilection particulière pour la situation et les occupations du médecin ; je ne l'ai pas d'ailleurs ressentie depuis. J'étais plutôt mû pas une sorte de soif de savoir, mais qui se portait plus sur ce qui touche les relations humaines que sur les objets propres aux sciences naturelles, soif de savoir qui n'avait d'ailleurs pas reconnu la valeur de l'observation comme moyen principal de les satisfaire. Cependant, la doctrine, alors en vogue, de Darwin, m'attirait puissamment, comme promettant de donner une impulsion extraordinaire à la compréhension des choses de l'univers, et je me souviens qu'ayant entendu, peu avant la fin de mes études secondaires, dans une conférence populaire, le bel essai de Goethe sur "La Nature", c'est ce qui me décida à m'inscrire à la faculté de médecine ("Ma vie et la psychanalyse" p. 11 et 12).


II - Naissance de la psychanalyse  

C'est la deuxième tranche de la vie et de l'oeuvre de Freud (l'âge mur), il décide d'écrire un livre sur les rêves (1897). Il posera ainsi les bases de ses théories, mais l'accueil sera soit glacial, soit tournera au scandale. Dans l'Empire Autrichien et partout en Europe, Freud aborde un domaine ou la morale impose plutôt un silence pesant. Pour exemple lier l'inconscient du rêve à un désir de nature sexuel, il ne sera pas vraiment compris. Même si Freud est persuadé du bien fondé de son travail, il va essuyer à la parution de son livre sur les rêves un échec. Toutefois relatif, certaines personnes prendront contacts et deviendront ses condisciples ou ses patients. Il va aussi essuyer une nouvelle dépression. Il constatera que son ouvrage était trop long, la deuxième édition sera plus courte et trouvera enfin un lectorat plus nombreux. On compare souvent sa découverte des mécanismes de l'inconscient à une étape aussi importante que celle de Copernic et sa description de l'Univers. Plus de cent ans après on pourrait en douter et passer sous la table ce savoir. Ce dénigrement ne l'a jamais vraiment quitté et marquera toutes les générations de psychanalystes. Au minimum, il bouleversera l'univers médical et philosophique et offrira une nouvelle prise en compte du traitement de la souffrance psychique.

Si Freud a fini par rejeter les concepts de Charcot et Breuer (ses anciens maîtres), c'est qu'il se rendra compte que les crises des patientes hystériques se calment après chaque séances d'hypnoses, mais l'appaisement de la suggestion est momentané. La thérapeutique hypnotique n'agit en rien dans le temps, les pathologies réapparaissent à brève échéance. Alors comment libéré un patient de ses troubles, Freud en inventera une clinique un peu particulière, un espace ou la parole circule sans contrôle. Mais ou a t'il pu donc allé chercher ce savoir, pourrait on se demander ? En lui, tout simplement grâce à sa phase d'auto-analyse (après le décès de son père Jakob). Ses propres associations vont au fil des années renforcer l'idée que le "savoir" est en chacun de nous. Comme Lacan l'envisagera, le psychanalyste a un rôle de passeur. De nos jours l'ethnopsychiatrie ferait référence au shaman et son rôle initiatique. Celui qui sait n'est pas l'analyste mais l'analysant et en laissant libre cours à la parole, il peut mettre à jour la part inconsciente ou refoulée. En quelque sorte, le psychanalyste dispose d'outil pour amener le patient à mieux se connaître et si possible engager une transformation de ses symptômes.

Le cas le plus emblématique fut celui de Anna O., sa première patiente, celle qui expérimentera avec lui la toute nouvelle pratique psychanalytique. Freud cherchera à lever les troubles de sa patiente en travaillant sur son enfance et les conséquences de certaines peurs étranges l'invalidant dans la vie courante. Anna O. fut donc la première à entreprendre une psychanalyse, et fournir à son expérimentateur la cohérence de ses interprétations. Mais nous ne sommes pas dans le domaine de la guérison pure et simple d'une maladie. L'enjeu global de ce qu'il dénomma une métapsychologie recoupe un monde qui ne se limite pas au seul univers psychique, ou pire à une science du sexe. Il ouvrit la voie à de nombreuses connaissances, on peut même évoquer un espace pluridisciplinaire associant : l'anthropologie, la biologie, la théologie, la psychologie, la philosophie (ces deux dernières avec certaines réticences). Pourtant la pensée psychanalytique n'est pas une science, à moins de se cantonner à un carcan et l'enfermer dans une conception parfois trop rigide.

Pourquoi Lacan et bien d'autres ont du à nouveau arpenter son travail? Pourquoi figée une pensée quand il s'agit à chaque génération de la re-dynamiser, d'expérimenter, plutôt de conclure et officialiser un domaine échappant en principe à toute forme de normalisation. Au moins sur cette question et avec un certaine pointe d'ironie, les mécanismes névrotiques ne sont en rien du ressort d'un inconscient collectif, mais bien une réalité individuelle. À ceux qui voudraient normaliser ou reproduire certains égarements, le vingtième siècle laissera de quoi méditer sur comment les aveuglements nationalistes ont voulu contrôler le domaine psychique et en particulier une pensée à bien des égards révolutionnaires. Il a fallu le caractère trempé de notre "viennois" pour traverser quasi seul les quolibets et les vexations. Il présume bien du combat qu'il a du mener pour se faire entendre. On ne vient pas bousculer l'ordre du monde sans se mettre à dos l'ordre des "biens pensant", et il est toujours plus simple de dénoncer les travers d'un individu que faire le tour de son oeuvre, et en ce domaine ses travaux psychanalytiques.

"Je continue à ne pas savoir ce qui m'est arrivé. Quelque chose venu des profondeurs abyssales de ma propre névrose s'est opposé à ce que j'avance encore dans la compréhension de tout le problème, se poursuit dans mes rêves et m'a fourni les preuves et les renseignements les plus précieux." "Celui de mes malades qui me préoccupe le plus, c'est moi-même. (...) Cette analyse est plus malaisée que n'importe quelle autre et c'est elle aussi qui paralyse mon pouvoir d'exposer et de communiquer les notions déjà acquises. " (lettre à W. Fliess)

III - Troubles de guerre et seconde topique  

Freud a cinquante huit ans en 1914, c'est aussi le deuxième tournant de sa pensée, le dernier volet de sa vie jusqu'en 1939. Malgré son égarement nationaliste, la guerre mondiale et ses conséquences le pousseront à aller encore plus loin dans sa réflexion et son travail théorique. Les difficultés au sein de l'Internationale Psychanalytique sont aussi un peu le reflet trouble de ce monde en ce début de vingtième siècle.

Les différents Freud Jung iront un peu plus loin qu'une simple bataille de clôcher. Freud a possiblement deviné un malaise, ce fameux malaise de civilisation qui engendre la haine "raciale", faute de saisir les dimensions de la mémoire. Plus largement en rapport avec son oeuvre, Jung fut une courte parenthèse et son éviction un mal nécessaire, du moins pour celui qui y voit plutôt un sous dérivé psychanalytique. Le médecin zurichois n'a su que puiser dans un reflet identitaire malsain ou déjà dans une mode orientaliste des plus ridicules, très en vogue au début du vingtième siècle. En soit l'apport de Jung à la psychanalyse c'est de pouvoir en tirer une lecture historique. Malgré, ou peut être grâce à «la névrose» de Freud, il évitera ainsi un détournement des fondements, qu'il alimentera tout au cours de sa vie comme un travail de ré-écriture.

Freud pour avancer, a su aussi reconnaître certaines de ses erreurs. Nous ne sommes pas face à de la grandiloquence, ou à un mégalomane. La description d'une pathologie est un travail d'observation plus que minutieux, et demande une attention particulière. Freud parle de ses fatigues après ses séances. Bien que certains ne veulent le croire, le travail d'écoute n'est pas de tout repos. On amène pas une personne à parler d'elle sans résistances, l'écoute est justement pas la simple attention que l'on porte à l'endroit du patient. Il faut permettre que peu a peu ce qui brouille la compréhension des faits viennent à parler de la part non consciente. Le refoulement a pu être ainsi mis en lumière dans l'organisation de la névrose, et ce que l'on nomme le transfert a pour but de déplacer la névrose vers l'analyste. Il devient alors le centre ou se porte un espoir d'y voir un peu plus clair. Winnicott a écrit sur le du rôle du psychanalyste, comme celui d'un pasteur ou d'un prête accueillant les confidences des ses ouailles, dans une perception évidemment  laïque et singulière.

Freud sera amené à soigner des malades de troubles de guerre, il passera à la dernière étape de sa vie et au vu de son expérience, son pessimisme grandit. Un ordre construit sur la violence ne peut conduire qu'à de la violence, si l'on peut résumer l'enjeu philosophique au plus court. Les soldats qu'il découvre sont incapables de se libérer des séquelles d'un traumatisme issu des champs de bataille. C'est une remise en cause de son propre travail qu'il entreprend à nouveau, et il ne peut plus ignorer dans quel monde il se trouve. Cela lui ouvrira la porte de sa seconde topique : "le moi, le surmoi et le ça". À titre personnel, des problèmes de nature physiologique lui imposeront une grande souffrance physique (un cancer à la mâchoire). Son prestige international surviendra après la guerre de 1914. Il cherchera même à s'attirer des clients nord américains, qui paieront à prix d'or leur analyse avec lui. Il entretiendra une correspondance avec un certain nombre de personnalités de l'époque. Et pas seulement avec ses confrères, mais avec des artistes de premier plan : Stéphan Zweig, Salvador Dali, André Breton (le pape du surréalisme). Il gardera à l'égard de ces derniers une certaine distance, mais sa pensée submergera ainsi les arts nouveaux, notamment le cinéma.

L'affluence des auditeurs à ses cours hebdomadaires à l'Université pousse Freud à les développer, puis à les publier en livre. Ces leçons seront les dernières. L'ouvrage (1916-1917), Introduction à la psychanalyse, deviendra vite le plus populaire des travaux de Freud. Il écrit par la suite le cas de "L'homme aux loups" (extrait de l'Histoire d'une névrose infantile). "J'osai tenter l'essai d'une "Métapsychologie". J'appelai ainsi un mode d'observation d'après lequel chaque processus psychique est envisagé d'après les trois coordonnées de la dynamique, de la topique et de l'économie, et j'y vis le but extrême qui soit accessible à la psychologie. La tentative demeura une statue tronquée, je l'interrompis après avoir écrit quelques essais Les pulsions et leur destin, Le refoulement, L'inconscient, Deuil et mélancolie, et j'eus certes raison d'agir ainsi car l'heure de telles mises à l'ancre théorique n'avait pas encore sonné" (S.Freud).

Ses derniers travaux se tournèrent vers le prophète Moïse et le judaïsme. Comme il l'écrivit à son ami poète Romain Rolland, il ne croit pas une seconde à un sentiment "océanique" ou religieux. La complexité du travail de Freud a pu ainsi prendre toute sa dimension et ses dernières années sont les plus fécondes. Plus il est pessimiste et désabusé, plus sa pensée grandit. Au regard de l'histoire son caractère peut sembler tyrannique, ou sans concession, mais cela n'a pas vraiment d'importance au regard de l'Histoire qui se déroula après 1918, sauf à lui donner raison. Il s'ouvre à quelques évidences sur la politique et le pouvoir. Il n'y a pas de quoi vraiment s'exalter, les temps furent sombres et difficiles à vivre. La maladie et la mort de certains proches l'a plongé dans un univers désolé, où l'on devine que son combat en devenait encore plus significatif. Le but était d'avancer coûte que coûte, d'aller dans les entrailles de l'Humanité et construire une première charpente du comportementalisme humain, sachant que d'autres continueraient le travail. Dans ce profond nous dépassant un tant soit peu, qui sommes-nous vraiment? Freud est plus que perplexe devant certaines évidences très communes. La liberté est un leurre, notre fonctionnement répond à des conditions, voire une problématique du temps ou l'individu n'est que le produit d'un système nerveux. Que dit il vraiment sur notre incapacité à comprendre le réel, quel réel en est-il, quand hommes et femmes sont l'objet d'une conduite en partie non consciente ? Cette part qui nous échappe forcément. Il n'est pas non plus question de déterminisme, ou nous serions ainsi fait ou condamnés à vivre.

Il est peu fait état de ses lectures de Marx, notamment sur la question de la religion. Freud y verra aussi un opium du peuple. Il analysera de même les phénomènes de foule pour se rendre compte de certaines dérives des émotions collectives, notamment nationalistes ou partisanes. Dès 1925, il ne se fait aucune illusion sur ce qui se passe à Moscou. Néanmoins, il restera relativement clément à l'égard des bolcheviques, mais conscient que la violence ne débouche que sur de la violence. Donc après Marx et aussi sur des bases internationalistes, la révolution psychanalytique se mis elle aussi en marche. Sa pensée, comme celle de son aîné berlinois allait se propager sur presque tout le globe. Ceux qui tentèrent une jonction intellectuelle ou idéologique entre Freud et Marx ont été assez peu nombreux. Il fut Louis Althusser en France, qui tentera cette impossible théorisation, mais le sujet à quelques aspects maudits et l'enjeu de nos jours n'est plus vraiment le même. Toutefois, lire Freud et Marx est encore possible, ils n'ont pas tellement pris de ride.

Pour Freud, les traductions en français ont évolué, en raison d'une terminologie relativement complexe, c'est-à-dire des mots dont la signification a pu changer selon les traductions. Pour exemple si un allemand lit de Freud « malaise dans la culture », la lecture francophone est « malaise dans la civilisation ». Le mot culture en Allemagne recoupe la notion de civilisation, en France cela renvoi à la terre nourricière. Absurde pourrez vous penser, mais au combien important de préciser le sens des mots et d'y apporter un importance certaine. C'est l'aspect relativement contraignant des ouvrages du père de la psychanalyse, il n'y a pas vraiment de prouesse d'écriture, il décrit surtout et amène à une forme de redite. Si évidemment il utilise des termes que l'on peut qualifier de techniques, il n'est pas pour autant indigeste et ne fait pas appel à des connaissances propres, sauf à un bon dictionnaire. Faut-il probablement commencé par ses premiers écrits, avant de s'engager sur un terrain ou la lecture, comme l'analyse n'a pas vraiment de fin. Il y a cette part empirique qui circule entre le shaman et celui ou celle, voulant se protéger de des esprits mauvais. Il peut aussi devenir à son tour shaman, mais un psychanalyste doit avant tout avoir été en analyse et si possible avoir suivi une analyse didactique auprès d'une Ecole. La passe, le passage agit comme un rite initiatique, la cure analytique ne se résume pas à un traitement, c'est une prise de conscience individuelle et progressive, on sait plus ou moins le jour ou cela à commencer, mais on ne mesure plus la distance du temps comme une certitude.

SIGMUND FREUD, L'INVENTION DE LA PSYCHANALYSE

Suite et fin du documentaire...

IV - Mort de Freud et suites

"Nous ne savons ce que l'avenir réserve au pan-sexualisme de Freud. Il fut l'objet, en France comme dans le monde entier, d'un engouement qui n'a pas laissé un brillant souvenir. Le refoulement, les complexe, le jeu analytique des rêves, ont mené souvent a une littérature et a des pratiques avilissantes. Si le freudisme a guéri des névroses, il apparaît aussi a beaucoup de psychiatres, qu'il en a créé et qu'il a fait des victimes" (Le figaro, 23 septembre 1939).

 

En 1939, Françoise Marette (future épouse Dolto) devient titulaire de la Société Psychanalytique de Paris fondée par Marie Bonaparte quelques années auparavant sur le boulevard Saint-Germain. Le 6 juin c'est l'arrivée de Freud et de sa famille a Londres. "Le lendemain, 21 septembre, tandis que j'étais à son chevet, Freud me prit la main et me dit: "Mon cher Schur, vous vous souvenez de notre première conversation. Vous m'avez promis alors de ne pas m'abandonner lorsque mon temps serait venu. Maintenant ce n'est plus qu'une torture et cela n'a plus de sens." Je lui fis signe que je n'avais pas oublié ma promesse. Soulagé, il soupira et, gardant ma main dans la sienne, il me dit: "Je vous remercie." Puis il ajouta après un moment d'hésitation : "Parlez de cela à Anna.". Il n'y avait dans tout cela pas la moindre trace de sentimentalisme ou de pitié envers lui-même, rien qu'une pleine conscience de la réalité. Selon le désir de Freud, je mis Anna au courant de notre conversation. Lorsque la souffrance redevint insupportable, je lui fis une injection sous-cutanée de deux centigrammes de morphine. Il se sentit bientôt soulagé et s'endormit d'un sommeil paisible. L'expression de souffrance avait disparu de son visage. Je répétai la dose environ douze heures plus tard. Il entra dans le coma et ne se réveilla plus. Il mourut le 23 septembre 1939 à trois heures du matin".

Avec la disparition de Sigmund Freud s'éteint la première génération d'analystes, la nouvelle pointe son nez : Anna Freud, Mélanie Klein ; Françoise Dolto, Jacques Lacan, Donald Winnicott, .... Paradoxalement, la France et la Grande-Bretagne vont devenir après 1945 les pays phares et concurrents du courant freudien en Europe, et les USA une terre d'asile, notamment sur la côte Est. Les années du second conflit mondial vont réduire quasiment à néant l'enseignement ou la pratique de la psychanalyse dans l'Est européen. Les forces nazis envahissant l'Autriche sonneront le glas des Instituts psychanalytiques au delà du Rhin. Dès 1933 à Berlin, on nazifie la psychanalyse et l'on brûlera ses éditions, comme beaucoup d'auteurs renégats. Avec le soutien de praticiens évidemment non juifs, et les théories et allégations d'un incertain C.G Jung serviront le régime en place pour répondre aux v(o)eux d'une idéologie meurtrière. En 1938, les troupes armées du troisième Reich, sitôt arrivées à Vienne s'en prennent directement à l'Ecole viennoise de Freud. Dans la démesure des forces, le symbole est clair. Il faut détruire tout ce qui est porteur d'universalisme et de non conformisme germanique.

Reconnaissons lui simplement les bases d'un nouvel espace de réflexion et d'action, pour le reste les juges de Freud sont toujours apparus très moraux ou conventionnels, voire dangereux pour le monde. Notre trublion avait peur en public et il préférait son domicile pour écrire ou recevoir. Il a fait aussi en sorte que l'on ne sache pas vraiment qui il était, ou comment sa propre "névrose" a induit ses découvertes sur l'univers mental sans tomber dans l'a peu près de son être. Sa vie intime devait elle s'étaler au grand jour ? A ce sujet on ne lui connaît pas d'excès en la matière. Si il est question de sexualité, le langage psychanalytique n'est pas pornographique, il est au mieux descriptif, la sexualité à un rôle, mais elle ne transcende pas toutes nos actions, sauf dans la recherche et la satisfaction de nos instincts primaires. Finalement quel amour gratuit pour l'humanité, pouvons nous penser. Il a voulu transformer la face du monde sans aucune violence et il a fortement contribué à ce que nous changions notre regard sur l'univers mental. Sa disparition est celui d'un monde disparu à jamais.

Une culture du brassage des idées s'est évanouie avec les deux guerres mondiales. Elle trouvait refuge à Berlin, à Prague, à Budapest ou à Vienne, et les communautés juives y contribuèrent pour leur part. A l'image du juif étudiant au sein d'une Yeshiva, que reprit Freud pour lui et les siens et les différents instituts, il ira toutefois au delà du phénomène religieux. C'est une forme d'apprentissage du savoir en collectivité, né au sein des écoles talmudiques. Après 5700 ans d'histoire du peuple juif, Freud à interpréter à sa façon et dans la plus pure tradition juive la critique des écritures. Il inventa au passage une autre conception du monde ou l'Homme prend un jour nouveau, sans pour autant devenir un nouvel Homme. Il aura une correspondance avec Albert Einstein et l'on devine encore de nos jours que la paix sur terre demeure un difficile chemin. Il démonta de nombreuses illusions, et au sein de sa correspondance son pessimisme est de rigueur. Il se méfie du lyrisme de la pensée, des faits, rien que des faits à décrire pour alimenter une désillusion totale. Il trouva auprès de sa fille Anna, et d'autres femmes, ses meilleurs sujets et ses légataires. Il y a raison de croire que son oeuvre ne venait à peine d'être comprise que par une minorité de chercheurs et d'analystes.

Sortons Freud et d'autres des tiroirs ou de certaines naphtalines du pouvoir. La psychanalyse comme objet littéraire est devenu avec certains "lacaniens" ou freudiens" une quasi frontière de langage. Chacun est libre d'aimer le verbe de Lacan, certes il est le plus souvent étincelant, faisant appel à une élocution ou une prose toute française, et l'art de ses jeux de mot est magistral. Mais au final combien de lecteurs potentiels, suffisamment aguerris ou gonfler pour s'y plonger ? Rassurez-vous, il n'y a pas vraiment non plus de raisons de s'interroger sur un domaine relativement récent du savoir humain. Et pouvoir assimiler les deux montres sacré de la psychanalyse, reste encore un objet assez lointain pour de modestes profanes. De toute façon le travail de Lacan est une relecture du professeur et docteur Freud. Une nouvelle mise en perspective en quelque sorte. Mais quand nous avons dit ou écrit cela, nous avons rien dit fondamentalement de l'outil psychanalytique. Et à ce jeu de la mémoire le véritable dépositaire c'est le patient, l'analysant et sa souffrance.

Freud devinait que la névrose deviendrait la maladie des temps futurs, il ne se trompa pas. Au point que le terme, même, est surtout utilisé pour tout et n'importe quoi. La nervosité c'est surtout un mécanisme animal ou remontant aux premiers âges de la vie, ce que mesura Henri Laborit dans ses études comportementales et biologiques. Laborit précisa au sujet de Freud qu'il avait compris intuitivement le fonctionnement biologique de l'humain. Il confirmait ainsi la validité de son travail près de trente ans après sa mort. Est-il devenu depuis moins pertinent, pas vraiment sur. Les héritiers tirant sur la corde et le fonds de commerce qui en découle mériteraient de se faire oublier, ou de sombrer dans l'ire du vieux maître. Il importe de redonner vie à cette aventure de la pensée. Elle est avant tout intime, "si je ne puis tout dire", il reste suffisamment à expliquer ou à mettre en lumière. Nous sommes bien loin d'un monde de paillette et de strass, le vivant, ses mécanismes et particulièrement son économie vitale sont encore méconnues.

Si l'on tente de comparer la personnalité de Lacan à celle de Freud, on remarque deux hommes très différents. Lacan à toute les qualités du "mondain", du bon verbe, il tranche avec la réserve de l'autre et ses pratiques toxicomanes. Au nom des marchés, et ce en quoi, il y a critique à porter à Lacan : c'est d'avoir voulu vouloir créer l'offre, la souffrance humaine n'est pas affaire à faire ! Autant il y a à croire en une humanité sincère chez Freud, elle ne point pas vraiment chez Lacan. Cette dimension propre est du côté de femmes, telles que F. Dolto, M. Klein, M. Mannoni. Ce que dépeint la fille de Lacan (in "Mon Père") sur son géniteur est assez terrifiant. Le génie n'excuse pas tout pour autant tout. Et les discours à l'adresses des étudiants de Vincennes sur le désir relèvent de l'imposture. Il est facile d'assigner une conduite. On parle beaucoup des survivants de mai 1968, moins deux qui se sont suicidés ou ont fini en hôpital psychiatrique. Si on peut lui reconnaître une attitude courageuse, c'est d'avoir dissous son école peu de temps avant son décès. Et aussi étrange que cela puisse paraître, Sartre à la même époque, peu de temps avant de mourir, va changer certains fondements de sa pensée, pour enfin accepter la pensée psychanalytique dans son questionnement (lire les entretiens avec Béni Lévy) .

Qui pourrait clore le chapitre, si ce n'est que la montée d'un corporatisme contraire aux voeux de Sigmund Freud, chacun est un peu porteur des tables de la Loi. De plus le monde bouge, là aussi que de pré-sentiment de la part de Freud d'avoir importer la peste aux USA. A nous quelque part, le retour de certains virus qui consistent à conceptualiser des jargons psy venus d'outre atlantique. De plus, l'analyste freudien se confine surtout à New York et les "Jungiens" adeptes de la normalité délivrent à tour de bras des ouvrages d'une grande pauvreté sur comment sauver son couple ou retrouver un emploi. Aussi les sciences cognitives ne peuvent que favoriser des thérapies réparatrices, ou comment remettre sur les rails du bien pensant. Il y a bien sur quelques îlots de savoir aux USA au sein des universités, des écoles analytiques américaines ont aussi participées à l'aventure ou aux défrichements des mondes psychologiques et de la neuro linguistique (Ecole de Paolo Alto).

Dans toute l'Amérique Latine comme une sorte de terre en devenir, les psychanalystes "freudiens" et "lacaniens" sont au vif des déséquilibres. Soit, ils s'interrogent fortement sur les mécanismes économiques et les causalités sociales, soit, ils proclament haut et fort un changement et un regard sur le monde politique, comme un contre-pouvoir. Il y a en France quelques résistances aux seins des institutions, que l'on nous préserve d'une hégémonie de la bonne parole psychanalytique. Les Etats Généraux de la psychanalyse ont donné lieu au moins à savoir qui vit ou se nourrit du système. C'est à dire pas vraiment ceux qui anonymement continuent le « sale boulot ». Si l'écrit est une part importante, c'est tout le lot de misère humaine qui arrive le plus souvent en extrême limite chez un psychanalyste. Le travail premier de l'analyste, est d'ouvrir une autre voie. Pas cette destiné que l'on voudrait coller à la peau de n'importe quelle personne en souffrance. Ce qui peut se dire au sein du cabinet d'un analyste n'a pas en soit un grand intérêt. L'analyse est un processus long et difficile à entreprendre. Il dépend de la seule volonté de son quémandeur, rien n'est en ce domaine une obligation, c'est un contrat avec ses règles que l'on accepte ou pas. Vous n'en sortirez pas transformer, ou tout nouveau comme un bébé à naître. Non vous aurez appris sur une matière relativement essentielle, vous même ? Ce que vous êtes venus chercher correspondait à un désir contrarié, à des conditions de l'existence, il est, sera ou fut l'espace adéquate pour vider son sac sans attendre en retour un jugement de valeur.

Soyons plus que réservé sur la question de la guérison, au fait guérir de quoi, d'être un homme qui va un jour mourir et devine ne lui ce qu'incombe toute cette déchéance ? Notre extrême sensibilité quand elle est à l'épreuve peut avoir recours à l'attention de l'autre, et cela à un prix. Les conséquences ne sont pas neutres et peuvent bousculer tout notre univers proche, notamment l'entourage familial et amical. On peut y trouver des outils pour agir plus en cohérence avec sa personnalité sans nuire aux autres. Il y a là aussi une part de fantasme de penser que la psychanalyse peut contrarier une carrière artistique. Certes Freud a laissé pour empreinte l'idée "de plaisir et déplaisir" et un manuscrit à ce sujet. Pour autant il ne s'agit pas d'une morale étriquée, mais un travail sur les sources internes et externes de l'Homme, qu'il qualifie "d'animiques". Il ne délivre pas une route à suivre pour entrer dans une moule, le comportementalisme n'est pas une fin en soit, c'est simplement un outil d'analyse. Il s'est surtout appuyé sur des comparaisons. Il expliquera comment depuis l'aube des temps on délivre à l'objet une valeur particulière dans les sociétés tribales. Et dans ce tréfonds des âges on rejoint la question de notre cerveau reptilien ou de notre système nerveux, et celui de mammifère avec ses fonctions affectives. L'un et l'autre, les deux premiers étages de notre cerveau répondent à des sources de plaisir ou son contraire, de préférence pour l'obtention d'une satisfaction. Mais, il y a dans cette construction de notre cerveau, le cortex et le langage, et ce qui fait de chaque être humain est une entité complexe. Il y a des tiraillements dans cette organisation de nos pensées, sentiments et réflexes. Ce qui peut paraître comme fonctionnel débouche sur une perception autre, plus ou moins perceptible selon le temps et l'âge. L'animique : c'est aussi la représentation des premiers âges, la pensée animiste et ses fétiches. Où comment s'est construit la civilisation humaine, c'est à dire en édifiant des barrières morales et en renforçant la répression contre les instincts.

Freud est peut être venu simplement nous dire que nous confondions notre univers fantasmatique avec les liens du passé et de nos jours avec le futile de l'image. La mémoire et le langage fabriquent de l'imaginaire, tout comme ils nous permettent d'appréhender l'existence comme un passage obligé mais pas obligatoirement voulu. La vie n'est pas qu'un grand bonheur, une explosion de joie, elle a aussi son pendant mortifère. Finalement la psychanalyse c'est une histoire de sorcellerie et les psychanalystes sont des sorciers, héritiers ou récepteurs de ces esprits qui nous "hantent". Ces dernières années l'analyse des rêves prend un nouveau tournant, elle revient à des questions très symbolique, et plus que jamais être en mesure de retenir le contenu des rêves participe à agir sur certains mécanismes de la vie courante. Un rêve pourrait être aussi annonciateur du futur et non comme le présumait Freud, des seuls éléments du passé. La conjonction reste de toute façon autour du désir et ce que peut nous apprendre notre inconscient sur nous même. Dernier point, ou dernière idée reçue, il n'y pas de contre indication à lire des ouvrages psychanalytiques durant une cure. Encore une idée toute faite, mais mieux vaut lire les meilleurs en ce domaine et ce ne sont pas toujours les plus difficiles à lire. Comme il est souvent sous entendu que l'intellectualisation est une menace sur le bon déroulement de l'analyse, il faut surtout se méfier des ouvrages de psychanalystes, écrits par des hommes notamment, ils abusent du jargon ou d'un langage spécialisé. Mais sans jamais atteindre le génie du verbe de Lacan. Les références, hormis Freud et d'autres pionniers, sont plutôt des femmes, il y a chez Anna Freud, Mélanie Klein, Françoise Dolto et Maud Mannoni beaucoup à découvrir et s'inspirer. En particulier Maud Mannoni disparue dans les années 1990, cette dame a participé à l'aventure de la Maison de Bonneuil et le traitement des enfants autistes et psychotiques. Elle a écrit sur la question "de la théorie comme d'une fiction". Il faut à avoir à l'évidence que tout ceci sans pratique se fige dans un dogme et ce qui est manifeste avec la révolution psychanalytique, c'est sa manière d'évoluer. Une théorie peut remettre en cause une autre ou donner naissance à une nouvelle, il n'y a pas à limiter les champs de l'esprit.

Nous sommes face à une "science" expérimentale et but est de découvrir génération après génération, ce que l'on peut en transmettre et aussi participer à des changements de société sur le long terme. Le politique est indissociable de la démarche psychanalytique, dire que le politique est sans impact sur la vie des individus est absurde ou très conforme. Ceux qui finiraient par confondre l'exercice à la pratique, sont appelés à rencontrer leurs confrères sud américains. La crise monétaire en Argentine à poser quelques problèmes et lever quelques doutes sur le système capitaliste. Et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres, ou l'exercice de la psychanalyse est l'affaire d'une minorité. Pourtant plus que jamais il est temps de l'ouvrir à toutes les franges de la société. En France, il est très révélateur que Paris (et aussi Strasbourg) regorgent de psychanalystes et la capitale concentre la majorité des praticiens. En banlieue et en province, ils sont une denrée est rare et ce n'est pas très étonnant. Il y a une césure sociale évidente et pourtant un névrosé des classes bourgeoise ou un névrosé des quartiers populaires sont un même public, pour les enfants de la cité une névrose est une névrose. Et si il y a possibilité de lever un voile et à ce sujet il y en a, c'est au sein de toute la population qu'il importe de transmettre certains outils et de plus pouvant avoir un rôle dans l'émancipation de chacun.

LM ­, 1er septembre 2005

Sources :

- Le Magazine Littéraire, numéro spécial sur Freud.

- L'Histoire de la psychanalyse de Elisabeth Roudinesco (il existe une édition en version poche, et un documentaire de 2 fois 52 minutes)

Ci-contre : Marie Bonaparte en 1925 à Paris

 



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